Ironie Ironie Ironie
Interrogation
Critique et Ludique n°159 – septembre-octobre 2011
http://ironie.free.fr
– ISSN 1285-8544
IRONIE : 51, rue
Boussingault - 75013 Paris
_______________________
Nouvelle
liberté de pensée
Lundi 28 mai 2001
Dans l’avion entre Paris et
Venise. Article de circonstance dans Libération
sur une peinture du misérabiliste Lucian Freud qui vient d’être achetée par le
musée national de Canberra et qui mobilise les médias australiens dénonçant le
gaspillage des fonds publics et l’obscénité de l’œuvre. Intitulée D’après Cézanne et paraît-il inspirée de
L’Après-midi à Naples (période dite
« couillarde » par Cézanne lui-même), cette croûte de Lucian Freud
semble plutôt faire la démonstration que Cézanne n’a jamais existé… Le
journaliste de Libération écrit :
« Il se trouve que le musée de Canberra a dans sa collection une autre
version de L’Après-midi à Naples de
Cézanne. Il tenait donc à l’œuvre de Freud dont le prix reste modeste par
rapport à certaines acquisitions de musées américains (Orsay a payé quatre fois
plus cher un portrait de Berthe Morisot par Manet)… »
Qui penserait aujourd’hui que
le portrait de Berthe Morisot par Manet quatre fois plus cher que cette
peinture de Freud, c’est pour rien ?
J’ai vu ce tableau de Freud
l’été dernier à la fondation Maeght à Vence… image d’un « Loft
Story » dix-neuviémiste.
« Libération »… de
quoi ? Libération ou aliénation ?
Politiquement, pour la petite
histoire, Serge July vient de publier un livre d’entretiens avec Alain Juppé.
Venise, campo Pisani, mardi 29 mai
Le palais Pisani, en
restauration depuis bien des mois, abrite le Conservatoire de musique.
J’entends, à peine étouffée, la musique plus ou moins élaborée que travaillent
les élèves en fin de matinée… ruissellement que traversent les rumeurs de la
ville.
*
Canaletto, prima maniera, à la fondation Cini. Je m’attarde devant
la délicieuse, savoureuse, savante facture des premières vedute. Le xviiie siècle vénitien a son peintre,
universellement reconnu de son vivant et vivant de l’image de Venise. Les vedute, les vues de Venise, ont un
charme pictural dont je ne me lasse pas. La vue d’ensemble – Canal Grande, Isola di san Cristoforo, Campo
san Vidal –, que l’on identifie avec un plaisir immédiat, est tout entière
livrée à la trace et à l’intelligence chromatique du pinceau. C’est très
souvent dans la pâte, dans la matière colorée que le pinceau précise ou suggère
les figures ; et la vue, le paysage se déploie et se ponctue comme une chaude partition musicale… Nature vive des
occupations et des agitations sur la lagune… Peuple chaleureusement célébré par
son peintre sensible comme aucun autre à ce qu’il en fut de vivre là – du
privilège d’être vénitien, fût-ce comme pêcheur, gondolier, désœuvré, courtisan,
bourgeois, tailleur de pierre. Dans ces vues, les Vénitiens habitent Venise
comme naturellement la trace du pinceau dévoile la
qualité de l’œuvre… La trace du pinceau habite poétiquement le détail :
l’essentiel.
Je me demande à plusieurs
reprises si Morandi s’est inspiré de Canaletto – de ce premier Canaletto – pour
ne plus célébrer que la présence métaphysique des objets.
Mais c’est alors abandonner les
constantes surprises de l’air, du mouvement et de la perspective… la vérité de
Venise, monumentale certes, mais d’abord familière, heureusement familière
parce qu’à tout moment perçue dans l’éloignement et le rapprochement de ses
ouvertures, de ses découvertes, de ses vues, de ses théâtres. Vues de loin, à
regarder de près.
L’exposition[1], la
présentation des œuvres est par ailleurs un modèle du genre… Et telle que je
n’en ai pas vue depuis… Peu de visiteurs au demeurant.
*
Reprendre ce que j’ai avancé à
propos de Homère à la fin du mois de mars. (Poésie et métaphysique.)
Venise, mercredi 30 mai
Homère (Poésie et
métaphysique). Que faire avec ce que découvre une semblable question ? Ne
pas chercher à aboutir… une vie n’y suffirait pas – mais se maintenir dans la visée.
Questionnement de Heidegger
faisant suite à Être et Temps… le mur
du fond sans fond. Traversée de la Grèce, visée à travers la naissance de la
philosophie.
« Pensée et poésie sont,
en soi, le parler initial essentiel, et par conséquent du même coup le parler
ultime que parle la langue à travers l’homme. » Heidegger.
Qu’en est-il des lectures et
révisions d’Homère par les Pythagoriciens, par Héraclite, enfin par
Platon ?
Qu’est-ce qui est révisé ?
Y a-t-il des uns aux autres une logique d’exclusion qui aboutit à la République et aux Lois, à Platon, au déploiement occidental de la métaphysique ?
Homère divise les historiens et
les penseurs du monde grec.
Walter F. Otto, Les Dieux de la Grèce (Payot,
1979) : Homère : « Le premier et éternel monument où s’est
édifié l’esprit authentiquement grec. »
Soit, mais non sans en aménager
la pensée, si la cité participe de « l’esprit authentiquement grec ».
N’est-ce pas aussi pour mieux se
détacher de l’œuvre d’Homère que les Grecs inventèrent Orphée et Musée ?
*
Démocrite parle d’Homère en ces
termes : « Homère, qui avait reçu en partage un talent divin,
construisit un monde ordonné de vers épiques de toutes sortes, parce que sans
un don divin et démonique, il n’est pas possible de composer des vers aussi
beaux et savants. »
Don divin et démonique… ce
qu’il faut entendre si l’on veut avoir accès « au parler ultime que [comme
pensée et poésie] parle la langue à travers l’homme. »
Ou pour éclairer ce qu’il faut
entendre par poésie – en oubliant tout ce que l’on croit en savoir. Ce savoir
n’est-il pas immédiatement, vie siècle avant J.-C., et depuis
lors, converti en sagesse, maîtrise métaphysiquement rentable ?
En préface aux Ruses de l’intelligence : La mètis des Grecs (Flammarion, 1974),
Detienne et Vernant s’attachent à mettre en relief ce qui fut négligé par
les historiens de la pensée antique, et notent : « Il demeure bien
vrai que l’écrit et l’enseignement philosophiques tels qu’ils se développent au
ive siècle marquent une rupture avec un type d’intelligence
qui, tout en se maintenant dans de vastes secteurs : la politique, l’art
militaire, la médecine, les savoir-faire artisanaux, n’en n’apparaît pas moins
décentré, dévalorisé par rapport à ce qui constitue désormais le foyer de la
science hellénique. »
Qu’en est-il de ce « type
d’intelligence » préhelléniste ? Quelle pensée l’habite ?
La mètis : « Elle est
une pensée dense, touffue, serrée »,
p. 22.
Detienne et Vernant vont en
suivre la trace, et la découvrir plus ou moins active dans la société grecque.
Mais n’est-ce pas d’abord le
texte d’Homère qui porte cette pensée ?
Que reste-t-il de l’Iliade et de l’Odyssée si l’on fait l’économie de cette pensée dense, touffue,
serrée, de la mètis, de la ruse, qui, dans les deux poèmes, répond à la
question « qu’appelle-t-on penser ? ».
Detienne et Vernant :
« Ulysse est le héros polumètis,
polutropos, polumechanos, expert en ruses variées. »
« Chez Homère, la mètis
n’est pas une, ni unie, mais multiple et diverse. »
Elle est le propre aussi bien
de la pensée des héros que de celle des dieux.
Elle structure un monde, et son
temps. Detienne, Vernant :
« L’homme à la mètis se montre, par rapport à son concurrent, tout à la
fois plus concentré dans un présent
dont rien ne lui échappe, plus tendu vers un
avenir dont il a par avance machiné divers
aspects, plus riche de l’expérience accumulée dans le passé » (p. 20 ;
je souligne).
Et pour Homère il y a « conaturalité des dieux et des hommes » (Walter F. Otto, Les Dieux de la Grèce).
C’est cette complexité,
essentiellement poétique, que la philosophie va s’employer à réduire en
redéfinissant le divin. Xénophon de Colophon reprochera à Homère d’avoir
« attribué aux dieux tout ce qui chez les mortels est objet de
honte ».
Et en effet, beaucoup plus
tard, ce qui est le propre des héros et des dieux, la mètis, se trouve chez
Eschyle (Choéphores, 626) « du
côté de la ruse déloyale, du mensonge perfide, de la traîtrise, comme armes
méprisées des femmes et des lâches ».
Impossible d’aller plus avant
sans la bibliothèque. Je devrai une fois de plus tout reprendre, et poursuivre
à Nice. Je travaillerai sur un carnet en attendant mieux.
*
Laissant ce cahier, j’ai passé la
plus grande partie de l’après-midi sur l’eau… vie active de l’étendue, taches
rouges et roses au bout du champ, le bruit des vagues qui battent le pont.
Venise, jeudi 31 mai
Venise impose ses stations, son
activité ponctuelle, la vie des campi,
faite d’arrêts, d’échanges, de retours, de conversations qui s’attardent, de
commentaires quotidiens… et sans plus d’attention pour l’errance des touristes.
Repris le livre de Detienne et
Vernant, toujours occupé à clarifier cette question du poétique (poésie et
métaphysique) à laquelle j’aurai en somme consacré toute une vie.
*
Roland Dumas a été condamné à
trente mois de prison dont deux ans avec sursis, et à 1 million de francs
d’amende, pour recel d’abus de biens sociaux. « Il convient de tenir
compte des fonctions qu’il a occupées dans la vie de l’État et dans le monde
juridique », ont déclaré les magistrats. Roland Dumas était en effet
président du Conseil constitutionnel. Il se peut que tout cela ait un sens,
mais dans quel monde ?
Venise, vendredi 1er juin
Longue promenade sur le canal
de la Giudecca et le canal de San Marco. Ciel transparent bleu clair, çà et là
quelques minces nuages bordés de rose. L’horizon, l’étendue liquide, verte et
laiteuse près du bateau, l’agitation sans ordre des gondoles et des vaporetto.
En fin de matinée, Bernardo Bellotto (1722-1780), au musée
Correr. Envahie par des hordes sauvages, la ville de Venise maintient une
politique muséographique d’une grande élégance, et dont les Français devraient
suivre l’exemple, mais je suppose que c’est désormais désespéré.
L’exposition Canaletto à la
fondation Cini et l’exposition Bellotto au Correr ne sont pas de très grandes
expositions – 75 tableaux et dessins du Canaletto, presque 100 tableaux de
Bellotto – mais l’organisation des salles, l’accrochage, la clarté du parcours,
l’éclairage, l’élégance et la discrétion de la décoration, pour ne pas parler
du personnel, sont exemplaires.
Les fiches techniques sur le
petit-neveu de Canaletto, Bernardo Bellotto, forcent incontestablement le ton,
mais justifient le choix de ce peintre… de vedute,
qu’il ne faut surtout pas voir après son oncle. Peintre, professionnel de vedute, qui fait carrière hors de Venise
(Dresde, Vienne, Munich, Varsovie), Bellotto n’est pas sans métier, il réalise
des images de différentes villes d’Europe, qui gratifient la vie singulière de
telle ou telle cité nordique, bien que sa technique soit toujours appliquée et
sans mouvement. Sa carrière repose vraisemblablement sur le prestige de son
lieu de naissance et la notoriété de son oncle… dont il utilise le nom, qu’il
ajoute au sien, pour signer les plus prestigieuses de ses commandes.
Les organisateurs de
l’exposition mettent l’accent sur sa finesse psychologique et l’anticipation
sur le romantisme allemand, le néo-classicisme et la peinture réaliste du xixe siècle… voire des accents grotesques caractérisant les
recherches lucides de Goya… Tout cela m’a paru très très appuyé… et très loin
de Venise en effet.
*
En attendant que le théâtre,
détruit par un incendie criminel, soit rouvert (je ne le reverrai sans doute
jamais), la Fenice a installé une salle de concert, sous un monstrueux vélum,
dans l’isola Tronchetto, au milieu d’un paysage industriel particulièrement
désolé.
Ce soir, Schubert, Mozart, Concerto d’aria (K. 418) pour soprano et
orchestre, Brahms. L’acoustique est bonne, mais la salle, près d’un monumental
parking, est mal isolée du ronflement des voitures…
Au retour sur Venise, sombre et
lyrique nocturne de mer. Le ciel brasse de lourds nuages entre lesquels la lune
fait d’irrégulières et fantomatiques apparitions. Le vaporetto se déplace sur
une eau sans reflet… Une nuit de grande marée, de vent lourd, épais et chaud.
Venise, samedi 2 juin
Retour sur la grotte Chauvet
découverte en décembre 1994, et qui avait déjà alimenté un débat dans Le Monde du 28 mars. Jean Clottes,
qui anime une équipe de paléontologues, ethnologues et anthropologues, paraît
très actif… et pressé. Il publie un gros livre de 207 photos aux éditions du
Seuil, sur cette aventure vieille de 30 000 à 32 000 ans
avant notre ère… Nous n’avons plus de temps à perdre. Quatre clichés reproduits
dans Le Monde du samedi présentent
des images dont on se demande quel sens le lecteur peut leur donner. Aucun sans
doute. Commentaire du journal : « L’étude de ces personnages
juxtaposés risque d’être longue et controversée. Quant à sa signification, elle
nous échappera sans doute toujours. » Alors quoi ? Bisons,
rhinocéros, lions, mammouths et une Vénus (!?), cette tête de cheval est bien
une tête de cheval. Vous étiez là, oui, peut-être… mais où êtes-vous
aujourd’hui ?
*
Travaillé sur le livre de
Detienne et Vernant (La mètis des Grecs) pour achopper sur
Parménide… décisif me semble-t-il.
En fin de soirée, Pierre
Nivollet me fait un compte rendu de l’intervention de Sollers à…
« Bouillon de culture »… Défense du poétique, que l’entourage –
Beigbeder – s’emploie à rendre dérisoire (« moulin à vent »).
Aujourd’hui, les chiens n’aboient plus, ils ricanent.
Venise, dimanche 3 juin. Pentecôte
La pensée de l’Orient
permettra-t-elle à la pensée occidentale de trouver (de retrouver) son
chemin ?
Spécialistes de la Grèce et
sinologues répondent diversement.
Mais n’y a-t-il pas chez Homère
une pensée en amont des élaborations de la philosophie et que la philosophie
s’est employée à écarter ? Detienne et Vernant (La mètis des Grecs)
notent que « le personnage de Mètis, son rôle dans les mythes de
souveraineté […] appellent la comparaison avec les traditions mythiques du
Proche-Orient ». Detienne et Vernant opposent l’univers intellectuel du
philosophe grec à celui des penseurs chinois.
*
Je m’attarde à San Zaccaria.
Peu de touristes. Vie interne de l’église. Prière au loin, sous la lampe du
Saint-Sacrement. Derrière la sacristie des enfants jouent en riant. Un prêtre,
qui ressemble à Pierre Dumayet, parle à une très vieille femme qui ne cesse de
le remercier. Lorsqu’il la quitte, il s’installe près de l’autel, ouvre son
missel et prie. Au bout d’un moment il consulte sa montre. Il se lève et quitte
l’église.
San Zaccaria possède un des
chefs-d’œuvre de Bellini, et qui plus est dans un parfait état de conservation
et de visibilité. Avec Noé et ses fils
de Besançon et le Saint Jérôme entre
saint Christophe et saint Augustin, près du Rialto et si difficile à voir,
la Sacrée Conversation de San
Zaccaria fait partie des quelques tableaux de Bellini que je sais toujours
pouvoir retrouver avec la même émotion… Comme si le peintre m’invitait à participer
au colloque silencieux qui réunit sainte Catherine, sainte Lucile, saint
Augustin et saint Pierre, autour de la Vierge à l’Enfant. À quoi sont-elles
occupées ces figures saintes ? À la méditation intérieure d’un autre
monde, là, de l’autre côté de la mince pellicule qui les tient debout les uns à
côté des autres, n’ayant pas même besoin de se reconnaître.
L’art de Bellini, après qu’il
eut assimilé l’œuvre de Giorgione, témoigne d’une vision comme tournée vers
l’intérieur de l’œuvre – vision qui n’est alors en aucun cas celle de Giorgione
ou de Titien…
Quelques touristes passent,
illuminent la pala, se lassent, et
d’autres suivent…
*
Le musicien : roman. Giacometti. Sollers.
Bach, la Passion selon saint Matthieu.
Venise, campo Pisani, lundi 4 juin
Je me suis réveillé au milieu de
la nuit pour noter : « Quelque chose qui tue… va cesser
d’individuer. »
Je me rends à l’évidence, aucun
des titres que j’ai prévus pour le Chant V de stanze ne peut
convenir… ils ensevelissent le poème dans les
indifférenciations du flou « poétique ».
Ce qui est arrivé, je ne sais
d’où, cette nuit : Quelque chose qui
tue, est-ce un titre ?
Autre possibilité, en rester à la
traduction du titre initial en anglais : Le vent autour de la terre… plus convenu.
*
Dans la matinée, visite à
l’église de San Trovaso. Je ne manque jamais, chaque fois que je séjourne à
Venise, de passer un moment devant un des plus incontestables chefs-d’œuvre de
la peinture vénitienne, le Crisogono a
cavalo de Michele Giambono (1439-1462), historiquement associé à Gentile da
Fabriano. L’admirable « pala » de San Trovaso évoque toujours pour
moi un Pisanello vénitien.
Marcelin Pleynet
Extrait de Nouvelle liberté de pensée –
Journal de
l’année 2001, Éditions Marciana, octobre 2011
***
Chronique vénitienne
L’Instant
romain
Deux entretiens avec
Marcelin Pleynet
Film de Florence D. Lambert
Projection en présence de
Marcelin Pleynet
Le 10 novembre 2011, à 19 h
MK2 Hautefeuille – 7, rue
Hautefeuille (6e)
Le 10 novembre 2011,
à partir de 20 h
À la Librairie
Tschann – 125, boulevard Montparnasse (6e)
Marcelin Pleynet
dédicacera son livre, Nouvelle liberté de
pensée, Éditions Marciana
[1]
Où l’on retrouve le
collectionneur d’Antonio Pellegrini et de Rosalba Carriera, Joseph Smith (1674-1770),
consul anglais résidant à Venise de 1700 à 1744… et familier de
Vivaldi (Venise : peinture et musique)…
« La musique est un art jeune, ce n’est pas la
nécessité qu’il l’a fait naître, mais le luxe déjà existant. »
Pellegrini très mal représenté à
l’Accademia : une allégorie de la peinture et une allégorie de la
sculpture. Rosalba Carriera : trois ou quatre pastels qui ont disparu de
l’accrochage actuel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire